Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

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Femmes poètes de la Belle-Époque (1890-1914) : quel héritage ?

Fin de l'appel : jeudi 15 septembre 2016
Date de la journée d'étude : lundi 28 novembre 2016
Lieu : Paris 3 - Sorbonne nouvelle (salle à préciser)

Appel à communications

 

À considérer la liste des lauréats du prix Archon-Despérouses fondé par l’Académie en 1834 et destiné à récompenser les œuvres poétiques, une évidence s’impose : celle de l’extraordinaire foisonnement de la poésie féminine au tournant du XXe siècle. À partir de 1889, année où Hélène Vacaresco est la première poétesse à être distinguée, pour son recueil Chants d’aurore, les femmes sont primées en nombre. De sorte que, pendant la première décennie du vingtième siècle, de 1905 à 1914, le prix Archon-Despérouses récompense, chaque année, une femme au moins.

Ces poétesses jouissent bien souvent du patronage d’un grand aîné à la réputation solidement assise dans le milieu des lettres. Ce soutien s’exprime, de manière privilégiée, dans les préfaces : François Coppée écrit celle de Nos Enfants d’Amélie Mesureur en 1895, Sully Prudhomme recommande chaudement Réalités et rêves de Lya Berger en 1901, tandis que Barrès loue Le Secret de Cybèle d’Adrienne Boglione en 1910.

Du reste, Auguste Dorchain, rendant compte, dans Les Annales du 30 mars 1913, d’œuvres poétiques produites par des femmes constate : « parmi elles, il y a quelques poètes […] les meilleurs de ce temps ».

L’ensemble de ces éléments semble bien indiquer que les poétesses de la Belle-Epoque accèdent, de leur vivant, à une forme de reconnaissance littéraire. De fait, l’on ne peut manquer d’être frappé par la trace infime, pour ne pas dire inexistante, que ces auteures ont laissée dans nos anthologies modernes.

L’objet de cette journée d’étude consistera donc à faire réentendre L’inflexion des voix chères qui se sont tues, de sorte à réévaluer l’héritage de leur production bien oubliée aujourd’hui.

Il s’agira en somme de voir en quoi l’œuvre de ces poétesses a pu être fécondante, aussi bien pour leurs contemporains que pour les générations suivantes (en termes stylistiques, thématiques, philosophiques, de posture, etc...)

Cette constatation doit évidemment nous inviter à nous pencher sur les raisons d’une telle disparition.

Les propositions de communication (environ 500 mots) sont à envoyer avant le 15 septembre 2016 à l’adresse suivante : wendy.princonti@gmail.com