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Zola, romancier de la foule : la cause est entendue dès les premières lectures critiques attentives dont le romancier a fait l'objet. Jules Lemaître le signalait dès 1885 : « Les hommes  apparaissant, semblables à des flots, sur une mer de ténèbres d'inconscience : voilà la vision philosophique très simple, dans laquelle le drame se résoud. M. Zola laisse aux psychologues le soin d'écrire la monographie de chacun de ces flots, d'en faire un centre et comme un microcosme » et Henry Céard, poussait même Zola à radicaliser l'expérience, regrettant qu'il n'ait pas « écrit Germinal sans personnage déterminés [...] puisque par la nature et l'étendue même de son sujet, il se refusait dès l'abord à toute psychologie », et Céard de rêver à un livre à « un seul et unique et énorme personnage, la foule, la grande foule qui gronde si superbement dans les meilleures pages de Germinal » (H. Céard, « M. Emile Zola et Germinal », Sud America, 14 mars 1885). Emile Hennequin établissait un peu plus tard le même constat : « Il a conçu le premier, sans la réaliser malheureusement, la grande idée que le roman ne devait pas être une étude individuelle, mais bien une vue d'ensemble où passerait la foule, où s'étalerait toute une époque et qui, décentralisée et indéfinie, engloberait tout un peuple dans un temps et toute une ville. » (Emile Hennequin, Quelques écrivains français, Perrin, 1890).

Avec le soutien de l'ED 120 Littérature Française et Comparée.