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Dans la salle des gardes de ce magnifique hôtel du XVIIe siècle, se réunissaient en 1845-1846 les amis du peintre Ferdinand Boissard de Boisdenier pour des séances d’expérimentation des effets du hachich, sous l’égide du médecin aliéniste Jacques Moreau de Tours. Gautier a mis en récit les hallucinations vécues à l’hôtel Lauzun (ou Pimodan) dans un conte fantastique, Le Club des hachichins. Il y raconte comment il consommait la confiture de hachich en compagnie de Balzac, Alphonse Karr, Henri Monnier, Honoré Daumier, Ernest Meissonnier, Tony Johannot, James Pradier, et bien sûr Baudelaire, qui en donna un autre récit dans Les Paradis artificiels.
Le 29 avril, sous les décors somptueux de cette salle où les hachichins se réunissaient, on évoquera leur tentative de comprendre les mécanismes de l’hallucination et d’éclairer par une folie temporaire leur réflexion sur l’imagination et sur la poésie.